anarcosexuel 4 doublé

 redoublant

c'est la honte, me voila grand, très maigre, voûté, replié pour essayé de rester petit,
trois poils sous le nez dénoncent ma puberté,
avec deux trois congénères notre profil nous désignent comme étant les nuls qui ont redoublés.
Je ne comprends pas ce qui m'arrive, je suis débordé.
C'est David qui va me repêcher, nous sommes en français par hasard cote à cote à la même table.
Il me regarde sous le nez, et me demande si comme lui j'ai de la moustache en bas!
Je suis sidéré, jamais je n'en parle et lui, le petit, à l'aise, tout fier, affiche sa pilosité avec le sourire...
Nous seront amis durant deux ans, avec un nouveau groupe, Valérie, Philippe, Frédérique et Olivier

anarcosexuel 3 collège

 collège

je suis encore un enfant, dans mon corps, dans ma tête.
ce qui change c'est mon univers, un grand établissement, des profs par matière, les camarades, la mixité.
ce sera par la séduction que je me ferais une place, ni trop voyante, ni trop en retrait,
un petit groupe Sylvie, Roland, Véronique, Alain, Dominique.
Je me fonds dans la moyenne, j'y suis bien, juste l’effort nécessaire.
 on m'oublie, on me laisse tranquille, tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Je partage ce monde avec un ami, Eric qui nage lui aussi dans un rêve éveillé, nous nous retrouvons dans nos affabulations.
Nous nous racontons milles histoires délirantes, nous aimons bien être ensemble.
C'est la puberté qui va venir bouleversé cet équilibre.
le petit garçon mignon et charmeur, va voir sont corps lui échapper,
l'harmonie, la grâce, la souplesse, va faire place à des membres dégingandés, désobéissants, 
des rêves bizarres vont le mettre mal à l'aise, je me souviens avoir rêvé d'un rapport charnel avec mon petit frère,
de mettre réveillé tout collant, tout honteux et de ne pas savoir que faire de cela pendant des années.
Je l'ai caché ,je me le suis caché, j'ai cru l'oublié.
Bouleversé par ce chambardement, j'ai baissé la garde, j'ai oublié d'en faire le minimum, j'ai redoublé.

anarcosexuel 2 primaire

 école de garçons

Une cour avec en son centre durant les récréations une horde poursuivant un ballon, tapant un ballon, le shootant, tout un déchaînement, une masse, une muraille en mouvement, en coups, en projectiles...

et puis autour, de petits groupes jouant aux billes, aux osselets, aux quatre coins, aux cartes, à 1,2,3 soleil...

j'étais de la périphérie, de la majorité, qui se laisse importuné par la force. de ceux qui se taisent pour ne pas se faire remarquer. Ce n'était pas de la lâcheté, les instits trouvaient cela normal. la loi du plus fort est celle qui forge les hommes, celui qui se plaignait était une femmelette.

Pour résister, je m'inventais un autre monde, un monde de paix et d'amour, comme dans certains articles de journaux  que je lisais, c'était à la mode, j'étais un hippie en culotte courte.

Je m'enfermais dans une bulle, mince protection, fragile, mais au combien irisée de couleurs magiques.

dream power ...

  

anarcosexuel 1maternelle

 Ma vie sociale, en dehors du cocon familial a commencé à l'école maternelle. Je n'ai pas trouvé de protection auprès des adultes, c'était, des cris, des ordres, des reproches.

l'autre catégorie d’hostilité venait de ceux qui régnaient  par la force, en vous prenant ce que vous aviez dans les mains, en vous bousculant, et eux aussi en criant.

Après il y avait Dominique, Hervé, Leila,Philippe, Christian, un peu Daniel et surtout Christine que je tenait toujours par la main lorsque nous nous mettions en rang.

Nous étions le groupe des calmes, que tous le monde bousculait.

Mon genre est ancré avant tout dans la douceur, je m'identifiais, aux gentils.

Emballé

 mettre les balles à l'intérieur. 

Anarcosexuel 0 introduction

 Je suis un homme, c'est aujourd'hui la seule chose que je constate. J'ai fini par l' accepter.

 Enfant, parfois, j'ai voulu être une fille, comme mes sœurs aînées que j'admirai beaucoup.

A la puberté j'ai voulu rester un enfant, mais ce n'est pas dans l'ordre des choses. 

Puis j'ai déclaré que le sexe ne m’intéressais pas, mais mon corps m'a dis le contraire. 

Je suis tombé amoureux, deux décennies de chute éperdue, un cœur déchiré, une décennie de points de sutures, pour me raccommoder avec le plaisir.   

J'ai brodé un univers de plaisir tout en douceur, sans étiquette; encadré : par le consentement, le respect mutuel, la propreté des corps.

Je partage avec ceux qui se rapprochent de moi, nous tricotons, nous fricotons, des instants d'amour sur mesure, juste avec nos désirs.

 

anarcosexuel BTS petit déjeuné

 Ce matin à 05heures et 40 minutes la tête ensommeillé j'écoute la radio rire et chanson, dans ma voiture, en allant au travail. Tous d'abord Elie Kakou, puis breakfast in America, mon cerveau retourne 37 ans en arrière. 

Je suis dans la salle informatique, assis devant un ordinateur goupil,  Daniel est assis à coté moi, épaule contre épaule, nous travaillons à deux par poste. J'ai tout fais pour travailler avec lui, je le connais et l'apprécie depuis la terminale, je sais qu'il a envie de bosser.

Nous faisons un petit programme en base deux, un jeu ultra simple de oui/non , pour une mise en situation d'un programme en boucle. De temps en temps quand j'ai mal au yeux et au dos je me détends sur ma chaise.

Lui penché en avant , je le vois de dos, sa nuque, son oreille droite qui dépasse de ses cheveux, la gauche est enfouie sous une mèche qui rebique, je sens son odeur, de pain de mie. Une émotion de tendresse m'envahie, je la garde pour moi. Pour retrouver cette bouffé de bien être je me met a discuter avec lui après les cours, je découvre qu'il adore la musique de variété, bien que je n'y connais rien, pour gouter sa présence, je le laisse m'initier à ses gouts et finalement je prends plaisir à écouter ces musiques, à écouter radio contact, pour être sur la même onde que lui.

Nous avons eux de bonnes notes en informatique, une amitiés simple et sereine, et je garde en tête plein d'air qui sente la mis de pain... qui me laisse attendri de ce temps suspendu.