évolution

Pour ces dix ans, dont cinq ans d’absence, unnu, évolue,
ce structure pour que vous puissiez voir son cheminement.
Grace au nuage vous pourrez naviguer dans son histoire pour comprendre les changements permanents qui m'habitent.



1/26/2013

Hubert-Félix Thiéfaine - Les dingues et les paumés

Les dingues et les paumés jouent avec leurs manies.
Dans leurs chambres blindées, leurs fleurs sont carnivores
Et quand leurs monstres crient trop près de la sortie,
Ils accouchent des scorpions et pleurent des mandragores
Et leurs aéroports se transforment en bunkers,
À quatre heures du matin derrière un téléphone.
Quand leurs voix qui s'appellent se changent en revolvers
Et s'invitent à calter en se gueulant "come on !"

Les dingues et les paumés se cherchent sous la pluie
Et se font boire le sang de leurs visions perdues
Et dans leurs yeux-mescal masquant leur nostalgie.
Ils voient se dérouler la fin d'une inconnue.
Ils voient des rois-fantômes sur des flippers en ruine,
Crachant l'amour-folie de leurs nuits-métropoles.
Ils croient voir venir Dieu ils relisent Hölderlin
Et retombent dans leurs bras glacés de baby-doll.

Les dingues et les paumés se traînent chez les Borgia
Suivis d'un vieil écho jouant du rock 'n' roll
Puis s'enfoncent comme des rats dans leurs banlieues by night,
Essayant d'accrocher un regard à leur khôl
Et lorsque leurs tumbas jouent à guichet fermé,
Ils tournent dans un cachot avec la gueule en moins
Et sont comme les joueurs courant décapités
Ramasser leurs jetons chez les dealers du coin.

Les dingues et les paumés s'arrachent leur placenta
Et se greffent un pavé à la place du cerveau
Puis s'offrent des mygales au bout d'un bazooka
En se faisant danser jusqu'au dernier mambo.
Ce sont des loups frileux au bras d'une autre mort,
Piétinant dans la boue les dernières fleurs du mal.
Ils ont cru s'enivrer des chants de Maldoror
Et maintenant, ils s'écroulent dans leur ombre animale.

Les dingues et les paumés sacrifient Don Quichotte
Sur l'hôtel enfumé de leurs fibres nerveuses
Puis ils disent à leur reine en riant du boycott :
"La solitude n'est plus une maladie honteuse.
Reprends tes walkyries pour tes valseurs maso.
Mon cheval écorché m'appelle au fond d'un bar
Et cet ange qui me gueule : "viens chez moi, mon salaud"
M'invite à faire danser l'aiguille de mon radar."

4 commentaires:

André a dit…

"Ce sont des loups frileux", comme nous dans l'hiver de notre âme.

Xersex a dit…

es-tu dans les deux photos?

J'éspère que t'aimeras mon dernier post:

http://anthroposis.blogspot.it/2013/01/andrew-christian-hot-booty-hunky-boys.html

unnu a dit…

Nos âmes aux quatres saisons, nous commençons par l'hivers, nous finirons en automne, époque des fruits mures, des couleurs chatouillantes des feuilles, le solstices de notre vie, prémisse au cycle de la renaissance.

Xersex a dit…

Voilà mes derniers posts!

http://anthroposis.blogspot.it/2013/01/znelka-gay-film-festival-slovakia-2001.html

http://anthroposis.blogspot.it/2013/01/bernardo-velasco-30-january-happy.html

Tu les aimeras pour plusieurs de raisons!