évolution

Pour ces dix ans, dont cinq ans d’absence, unnu, évolue,
ce structure pour que vous puissiez voir son cheminement.
Grace au nuage vous pourrez naviguer dans son histoire pour comprendre les changements permanents qui m'habitent.



1/01/2021

nous

 

Besoin de nous.

Je ne sais comment décrire ce manque.

Aucun mot n’existera jamais, seul ceux qui l’on vécut, savent.

C’est comme le besoin de respirer, tout à coup, vous suffoquez, vous devez aller à la surface pour reprendre de l’air, souvent  la nécessité comble si brutalement le vide, que vous ne profitez de rien et que votre seul souvenir est le choc de l’aspiration, le bruit de l’air dans votre gorge.

J’ai refusé de mettre la tête sous l’eau, de peur de ce contrecoup, je barbotais, je croyais savoir nager, jusqu’au jour de tempête ou j’ai faillis mourir.

Des grands  fonds de la solitude, ce besoin impératif m’a pris corps et âme, l’Hamazen, le DG club, le KS ont été mes bouteilles d’oxygènes,   malgré l’engagement et le courage de leurs initiateurs aujourd’hui, ils sont fermés. Certes ces cabines de réanimations sont un ersatz, mais elles sont vitales, elles permettent d’exister.

J’ai une boule au ventre, la gorge noué, les tempes ombragées, mes pensées sont obsédantes, je suis en manque,  besoin de nous.

Besoin de nos regards qui se croisent, s’attirent, s’aimantent.

Besoin de nos corps qui se cherchent, se rapprochent, se frôlent.

Besoin de nos mains qui timidement, s’invitent, se sentent, s’effleurent.

Besoin de caresses qui façonnent  notre peau, lui donnent forme du bout des doigts.

Besoin de ses paumes qui pétrissent nos chairs,  massent et nous donne existence.

Besoin de nos bouches pour le baisé du matin, et puis tous ceux qui suivent.

Au lieu de cela, des masques, des distances, des isolements, des durées de peines toujours repoussées, nos nerfs à fleurs de peaux, et les paranoïas du no-contact.

J’ai une faim de nous, une faim de loup, je hurle dans la nuit.










 

 

 

2 commentaires:

Emile Karl a dit…

Texte touchant, joliment illustré, évidement quant on est deux on rêve de moments de solitude.

Anonyme a dit…


Oui,très touchant.

Pierre