L’assertivité
Dans le cadre des relations humaines, l’assertivité désigne
un comportement ou une attitude qui s'appuie avant tout sur le refus d’avoir
recours aux trois comportements types à effets négatifs que sont :
les comportements d’agression (ou de domination par la force) ;
les comportements de soumission, qui peuvent se matérialiser par la
fuite ou l’abandon ;
les comportements de manipulation (ou de domination par la ruse),
parfois exprimés sous forme de manipulations mentales.
Le choix d’un comportement assertif suivra l’adoption de
la « position de vie » correspondante.
L’assertivité est étudiée dans des domaines tels que la
psychologie sociale ou le management.
Définition
L’assertivité, ou avoir un comportement assertif, est la capacité à s’exprimer et à
défendre ses droits sans
empiéter sur ceux des autres. Elle correspond à une attitude de fermeté
par rapport aux événements et à ce que l’on considère comme acceptable ou non,
de façon à développer des relations plus harmonieuses.
L'assertivité, c'est tout à la fois la prise de
conscience et l'affirmation de ses propres limites.
Plus subjectivement, l'assertivité peut être considérée
comme l'art, lorsque l'on a un message difficile à exprimer, de le faire sans
passivité mais aussi sans agressivité. C'est un juste milieu à trouver.
Beaucoup de gens réagissent avec sub-assertivité ou au contraire avec
agressivité lorsqu'ils sont contrariés. Dire les choses aussi souvent que possible
avec simple assertivité. Ce qui ne veut pas dire que l'on peut tout-le-temps
tout dire à n'importe qui. Dans certains cas, plutôt exceptionnels, il sera stratégique de savoir se taire.
Être assertif,
c’est avoir pour objectif un rapport gagnant-gagnant avec une « force
tranquille » .
Bien que l’assertivité ne soit pas une technique mais une attitude, elle permet
de développer des techniques s’en inspirant. Les techniques « d'assertivité »
sont issues de l'analyse transactionnelle dont elles développent l'état «
adulte ».
Management :
Les compétences liées à l’assertivité sont :
se respecter et se faire respecter,
développer une bonne assurance interne,
identifier ses attitudes les plus fréquentes,
savoir faire face à des comportements passifs, agressifs et
manipulateurs,
communiquer efficacement.
L’assertivité
est l’art de la concession et du compromis. Réduire l’assertivité à des
« trucs et astuces », c’est en pervertir le sens profond au risque de tomber
dans la caricature.
Si l’assertivité n’est pas une technique, ce n’est pas non
plus une méthode puisque c’est
une attitude ou un comportement. Créer des techniques ou méthodes à
partir de l’assertivité présente donc le risque d’entrer en contradiction avec
la définition même de l’assertivité. Le véritable assertif ne devra jamais
perdre de vue l’essentiel : « Ni vainqueurs, ni vaincus ». Pour s’en tenir au plus strict
respect de l’assertivité, il ne faut pas chercher à gagner plus que l’autre
(c'est-à-dire être dominant) mais ne pas non plus accepter de gagner moins
(être soumis).
Exemple
La méthode D.E.S.C. permet de mémoriser les étapes
chronologiques d'une intervention respectueuse de l'assertivité.
D: Décrire
la réalité des faits ( en la faisant valider par l'ensemble du groupe)
E: Exprimer
ses sentiments en utilisant le "je" responsable et engageant.
S: Suggérer
une proposition ouverte aux négociations et aux reformulations.
C: Conclure
sur les conséquences positives pour le groupe par un accord
"gagnant/gagnant"
La
méthode F.E.B.A. est
une autre expression de la méthode ci-dessus, à appliquer rapidement,
suffisamment proche des faits. Si au moment des faits, si l'émotion est vive,
laisser passer d'autant plus de temps, mais jamais plus de deux ou trois jours.
F: Fait
(partir de l'observation factuelle, non contestable)
E: Emotion
(ce que a suscité en moi)
B: Besoin
(ce dont j'ai besoin pour traiter le problème, centré sur moi)
A: Action
(demande, ce qu'on attend en retour, l'attente sur l'autre)
Méthode
ok-ok
La position
de vie de l'assertif correspond au « je suis OK, vous êtes OK » (relation
idéale selon l'analyse transactionnelle). L’assertif postule le respect
réciproque des opinions : ce n'est pas parce que moi j'aime telle chose que les
autres ont tort de ne pas l'aimer.
Schéma
ci-contre : Comportements humains et positions de vie
Je suis OK,
vous êtes OK : Assertivité
Je suis OK,
vous n'êtes pas OK : Agression (ou domination par la force) / Manipulation (ou
domination par la ruse)
Je ne suis
pas OK, vous êtes OK : Soumission
Je ne suis
pas OK, vous n'êtes pas OK : Abandon
Un comportement assertif
consiste à s'exprimer en respectant le plan suivant :
Exprimer les faits…
Puis donner votre sentiment sur
les faits exposés en utilisant le JE plutôt que le TU
Exprimer votre demande suite aux
faits
Citations
"L'assertivité
est un comportement, un mode relationnel, sous tendu par des techniques de
communication." "Etre assertif, c'est oser être soi ! Etre assertif,
c'est aussi gagner de plus en plus en respect de soi, respecter les autres et
se faire respecter" Sylvie Grivel, auteur du livre Etre soi dans ses
relations - Eyrolles
«
L'assertivité consiste à exposer son point de vue, à défendre ses droits, à
exprimer ses attentes et sentiments. Elle implique aussi la prise en
considération des droits, des attentes et des sentiments d'autrui. Développer
son assertivité, c'est donc face à une situation, développer son aptitude à
définir clairement sa position, à la faire connaître, à la défendre sans
agressivité tout en admettant des positions différentes de la part des autres.
Ainsi, travailler à l'affirmation de soi, c'est rechercher une communication
dans laquelle les objectifs visés apparaissent clairement mais aussi travailler
une communication où les sentiments manifestés sont authentiques. Cette
expression « congruente » a toutes les chances de provoquer une attitude
similaire chez l'interlocuteur, favorisant une meilleure communication voire
une meilleure relation. »
«
L'assertivité permet de mieux s’intégrer au groupe, de faire évoluer les choses
« dans l’intérêt et le respect de soi, mais aussi d’autrui » : c’est la façon
optimale de s’affirmer et d’exprimer sa personnalité (réduction des conflits...
et du stress.). » David Servan-Schreiber
«L'assertivité
est d'abord le refus d'avoir trop souvent recours aux trois comportements traditionnellement
inefficaces que sont l'attaque, la fuite et la manipulation. (…) Pour être «
assertif » utilisez un langage adulte en étant précis, clair, informatif, en
utilisant des questions ouvertes et non connotées : dites « Pourquoi ? » et non
pas « Et pourquoi donc ? » Tenez des propos personnalisés et au présent tels
que « à mon avis... ». (…) Pour être assertif, il faut commencer par s'estimer,
croire en soi, et savoir exprimer tranquillement sa force selon les
circonstances. Acceptez-vous pour mieux accepter autrui. Cela implique que vous
sachiez défendre vos droits sans dévaloriser les autres, ni vous laisser
dévaloriser par eux. Pour retrouver l'estime de vous-même sur le plan
professionnel commencez donc par vous faire payer ce que vous valez réellement
sur le marché. » François Aélion : Manager en toutes lettres : Guide d'action
et de culture autour de 150 situations professionnelles (Editions
d’Organisation - 2005)
« Chaque fois
qu'un homme parle à un autre d'une façon authentique et pleine, il y a, au sens
propre, transfert, transfert symbolique - il se passe quelque chose qui change
la nature des deux êtres en présence. » Jacques Lacan, Séminaire I - Les écrits
techniques de Freud (1953 - 1954), éd.du Seuil, 1975, p. 127.
« Je veux que
mes amis soient mes amis et non pas mes maîtres ; qu'ils me conseillent sans
prétendre me gouverner : qu'ils aient toutes sortes de droits sur mon cœur,
aucun sur ma liberté. » Jean-Jacques Rousseau
« Peu d'hommes ont le sentiment de la mesure. Peu d'hommes,
et aucun peuple ! Ou ils se croient capables de tout, ou ils se sentent
impuissants à tout. » Jacques Chastenet
Le mot
assertivité vient de l'anglais assertiveness, substantif formé à partir du
verbe « to assert » : affirmer, assertion, s'affirmer, défendre ses droits,
défendre son opinion. Assertiveness peut se traduire en français par
l'affirmation de soi, la confiance en soi, l'assurance personnelle et « force
tranquille ».
Le
psychologue new-yorkais Andrew Salter aurait introduit ce concept dans la première
moitié du XXe siècle. Il aurait été développé plus récemment par Joseph Wolpe,
psychiatre et professeur de médecine américain, qui le décrivait comme une «
Expression libre de toutes émotions vis-à-vis d'un tiers, à l'exception de
l'anxiété ».
Techniques
considérées comme assertives
La technique
dite du Fogging consiste à commencer par trouver un terrain d’entente en
isolant des points sur lesquels un accord est possible, avant de contredire la
partie du discours à laquelle on s’oppose.
La technique
dite du « disque rayé » (ou Broken record) consiste simplement à répéter une
requête à chaque fois que l’on est confronté à une résistance illégitime. Le
terme évoque les disques microsillons dont la surface rayée reproduit en boucle
la même séquence sonore indéfiniment. L'un des inconvénients de cette pratique
est que la requête perd de sa force à mesure qu’elle est répétée, ce qui peut
alors se retourner contre son utilisateur qui doit avoir à sa disposition des
mesures répressives6. Un autre inconvénient est que, à l'inverse de son
objectif, cette pratique peut dans certains cas être considérée comme agressive
ou bien interprétée comme une tentative de manipulation.
Critiques de
ces techniques
Les
techniques dites assertives deviennent sujettes à caution si leur utilisation
doit conduire à une forme de manipulation, ce qui serait en profonde
contradiction avec le premier principe qui consiste justement à refuser ce
comportement.
(Fait à partir de wikipedia
voir aussi le site de jacques Salomé)
4 commentaires:
Le mécène bleu de mes fantasmes mouillés....
Adolescent, j'aimais aussi pratiquer ce type d'ablutions en gardant mon slip dont le coton sous l'effet H2O devenait presque translucide et soulignait encore mieux les contours de mon sexe.
Je restais ainsi un très long moment plongé dans mes pensées liquides et sombres.
Mais qu'allais-je donc devenir, que faire de cette vie sans vie, de ce sexe balbutiant ?....
Fmr
Je vois que nous avons une découverte de notre sexualité avec des étapes similaires, c'est surement pour cela que j'aime bien tes commentaires et que je me sens en phase avec, mais je pense que tu vis ta vie, alors que je ne fait que la fantasmer.
Fraternellement Unnu.
Vivre ma vie oui ! Seul longtemps et puis à deux, mais au fond de moi ne suis-je toujours pas aujourd'hui celui que je n'ai jamais cessé d'être, ce garçon fragile et timoré, cet adolescent solitaire et misanthrope, cet homme rêveur devant les beautés des choses et de la nature mais si malheureux face à ce monde, à cette société dont il ne perçoit que les défauts et les médiocrités....
Je préfère peut-être toujours "Fuir le bonheur de peur qu'il ne se sauve".
Fmr
Bonjour Fmr,
Tout comme notre corps en grandissant ne détruit pas celui d'avant mais le transforme, nos synapses, se multiplient et se développent, grâce et autour de celle de notre petite enfance (dont nous ne nous souvenons de pas grand chose,) de notre enfance, de notre adolescence, c'est vrai nous ne cessons jamais d'être le petit garçon, même le nouveau né qui hurle à la naissance, lorsque l'air rentre dans ses poumons et qui doit gérer seul cette douleur,cette solitude qui nous poursuit jusqu'à notre dernier souffle, parfois nous avons le sentiment fugace d'être en phase avec un autre, mais les histoires d'amour finissent mal ... en générale.
Le bonheur, le malheur, et le rêveur, (for-rêveur), un cycle éternel pour une vie limité, pourtant si pleine de beauté.
Si je ne me suicide pas, c'est parce que le souffle de la vie domine la nausée.
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