Génésis
Je n’étais pas prévu.
C’est au début de l’automne que j’ai fusionné. Ce n’est que
dix ans plus tard que Simone Weill donnait son nom à une loi. Ce qui fait que
je suis arrivé à la fin du printemps. Je fus toutefois bien accueilli, car j’étais
le premier garçon de la famille. Moi qui suis féministe, ça me fait bizarre d’écrire
cela, mais c’est la vérité. Je n’aurais pas eu la même enfance si j’avais été
une fille. C’est un petit bout de zizi, qui m’a sauvé la mise. Cette entrée dans la vie, sous le signe suranné
du droit d’ainesse, est lourde à porter. C’est un fardeau lorsque vous êtes un
petit garçon débonnaire qui se laisse vivre et ne demande qu’une chose, c’est
qu’on l’oubli et qu’on le laisse tranquille.
Ce qui est étonnant, c’est que ma mère, bien que très fiers
d’avoir un garçon, dans la foulée de l’éducation de mes sœurs m’a élevé de la même
façon, à part les robes je portais tous
leurs vêtements trop petit, jusqu’aux slips à picot, et c’est la seule chose
qui m’a gêné lorsque je suis rentré en maternelle, pour le reste j’admirais
tellement mes grandes sœurs que j’étais tout fier d’avoir leurs affaires. Je crois
aussi qu’entre son travail et les enfants elle était débordée et qu’elle n’avait
pas le temps de faire dans la dentelle.
Malgré cette entrée dans la vie par la petite porte, à part
quelques petites frustrations d’enfance, je n’ai que de bons souvenirs de mon
arrivé dans ce monde. (Rare mais bon !)
un zizi ça sauve toujours la mise!