J'ai du mal à cerner la masculinité qui est en moi.
Je suis un homme, un vrai, un dur, j'ai fait mes preuves.
Mais ..... et oui mais,
comme la majorité des hommes qui m'entourent,je m'interroge sur la masculinité.
J'ai déja une chance sur certain, c'est mon père qui a fait le pas de la rupture avec le passé.
je suis un homme friable deuxième génération.
De l'extèrieur j'ai gardé un aspect rugueux, une armure pour éviter d'être attaqué,
mais derrière cette muraille, c'est le règne de l'emphatie, (le paradis c'est l'autre.)
Pour cacher cette gentillesse naïve, j'ai cultivé un langage grossier.
Puis je me suis mis à fumer de bonnes grosses vieilles gauloises sans filtre, (les blondes c'étaient des clopes de gonzesses! )
Alors que j'étais timoré, je me suis mis à m'obliger à faire des sports virils, escalade, parachutisme, judo.
J'ai fais divers travails purements masculins, (sans le bout d'un jupon à l'horizon,) du terrassement, de la maçonnerie, des travaux agricoles, camionneur, carrossier, j'ai travaillé sans compter mes heures, jusqu'a épuisement , boulot, frico, dodo et rebelotte le lendemain, juste pour prouver, (me prouver) que j'en avais .
Je ne regrette rien l'effort est source d'intense excitation, de bien être total.
Mais mon humanité, le fait que je suis un homme, est dans la joie que j'ai dans le partage avec les autres.
Un bon repas autour d'une grande table.
La vaiselle avec chacun son poste à se passer les assiettes et les fou-rires.
Une sieste dans le canapé à écouter les enfants qui s'amusent.
Une promenade à flaner et à discuter en petits groupes, des nouvelles, des peines et des joies de chacun.
Un travail organisé en commun et l'arrosage en fin de chantier.
Toute ces choses anodines de la vie, qui font la VIE, cette vie d'homme, cette vie qui fait l'homme.